La zone s'appelle la cañada Real, c'est une ancienne route de transhumance qui traverse une grande partie de l'Espagne. Depuis une trentaine d'années, surtout près de la communauté de Madrid des personnes majoritairement immigrées commencent à s'y construire un logement plus ou moins précaires. Les mairies ferment les yeux, ignorant ces constructions sauvages. Maintenant, des milliers de familles vivent dans cette zone. A tel point que des pseudos propriétaires louent ces appartements illégaux à des prix défiant toute concurrence à ces immigrés sans la connaissance suffisante des lois pour mesurer l'ampleur de la fraude. Seulement voilà, les elus de la communauté de Madrid décident de prendre les choses en main, c'est à dire tout démolir sans se poser de question, une centaine de policiers, quelques pelleteuses et c'est réglé. Evidemment, ils envoient des lettres pour annoncer les prochaines démolitions, mais encore faut il que les propriétaires préviennent les locataires, ce qui n'a pas été fait pour ces familles boliviennes...
Conséquence, les adultes rentrent du travail, les enfants de l'école et se retrouvent avec la maison détruite et tout son contenu sous les décombres. Stoïques, trop habitués à ce type d'injustice, ils commencent à fouiller dans la débris dans l'espoir de sauver ce qu'il reste de leurs affaires, pendant que leurs enfants jouent au milieu des restes de ce qui étaient leur maison.
Reportage photo à droite.

Leur vie sous les décombres

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